Lutte à la châtaigne d’eau

Contrôle et surveillance active de la châtaigne d'eau au lac Saint-Pierre et tributaires de la rive sud

À la suite de la détection de la châtaigne d’eau dans le lac Saint-Pierre durant l’été 2023, le Comité ZIP du lac Saint-Pierre, en collaboration avec les organismes des bassins versants, a rapidement pris des mesures pour établir un projet de contrôle et de surveillance proactive. En effet, l’introduction de cette plante dans les herbiers aquatiques du lac pourrait entraîner des conséquences préoccupantes.

 

Grâce à une harmonisation des méthodes de travail entre les divers organismes impliqués dans la lutte contre la châtaigne d’eau, le projet se poursuit avec des interventions ciblées consistant à arracher cette plante dans les zones où des actions ont déjà été menées par différentes organisations au fil des ans. Lors des opérations d’arrachage, une attention particulière est portée à la détection et à la surveillance des zones environnantes. Cela permet d’identifier et de localiser plus rapidement d’éventuelles colonies de châtaigne d’eau afin d’intervenir tôt et d’empêcher leur propagation.

 

Le territoire est divisé comme suit :

Depuis le début de la saison 2024, l’équipe terrain est mobilisée pour la détection de la châtaigne d’eau dans les secteurs visés et disposent de plusieurs méthodes pour réussir, soit  :

 

  • En embarcation nautique;
  • Avec un drone, lorsque les secteurs sont difficilement accessibles. Il permet de couvrir une grande superficie.
  • À pied, pour atteindre des lieux inaccessibles par voie nautique ou lorsque l’utilisation du drone est peu efficace, comme dans les zones à forte végétation, les marécages ou lors de faibles niveaux d’eau.

Les premiers résultats indiquent qu’une centaine de plants ont été identifiés dans la Baie Saint-François, une zone où des interventions de détection et d’arrachage avaient déjà eu lieu en 2023. En revanche, il est rassurant de noter qu’aucune autre observation n’a été faite dans d’autres zones jusqu’à présent. 

Originaire d’Eurasie, la châtaine d’eau est cultivée et vendue comme plante ornementale pour les jardins d’eau. Cette plante flottante est toutefois détectée pour la première aux abords de la rivière Richelieu à la fin des années 1990. Des efforts sont mis en place pour limiter sa propagation puisqu’elle représente un véritable défi lorsqu’introduite. Elle se reproduit rapidement et envahit le milieu, limitant la croissance des végétaux et la survie de la faune aquatique privée d’oxygène.

 

 

Si vous apercevez une châtaigne d’eau ou une autre espèce exotique envahissante :

  1. Notez son emplacement exact, idéalement à l’aide d’un GPS.
  2. Avisez tout de suite le Comité ZIP du lac Saint-Pierre de sa présence au courriel info@ziplsp.org
  3. Vous pouvez également signaler votre observation sur le site SENTINELLE du ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques.

Ce projet est rendu possible grâce au Fonds d’action Saint-Laurent (FASL) et son Programme Affluents Maritime, coordonné par le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ), et au soutien financier du gouvernement du Québec dans le cadre d’Avantage Saint-Laurent, la vision maritime provinciale, ainsi qu’au financement de la Fondation de la faune du Québec dans le cadre du Programme pour la conservation du lac Saint-Pierre avec le soutien financier du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

À propos du Comité ZIP du lac Saint-Pierre

Le Comité de la zone d’intervention prioritaire (ZIP) du lac Saint-Pierre a pour mission de réhabiliter, protéger et mettre en valeur le lac Saint-Pierre et ses habitats riverains. Dans une perspective de développement durable, l’organisme à but non lucratif travaille de concert avec les acteurs locaux, régionaux et provinciaux de même que les collectivités riveraines pour cibler les problématiques et poser des actions. Ainsi, depuis sa création en 1996, le comité a planifié et mis en œuvre plus de 180 projets qui ont permis d’améliorer la qualité de l’eau, des habitats fauniques et des accès à ce joyau du Québec.