Le Martinet ramoneur (Chaetura pelagica) est un petit oiseau noirâtre ressemblant à une hirondelle. Contrairement à cette dernière, le Martinet ramoneur se distingue par sa courte queue épineuse, ses ailes longues et étroites et par son corps en forme de cigare. Il passe la majeure partie de son temps en vol à pourchasser les insectes dont il ne se nourrit.
La particularité du Martinet ramoneur c’est qu’il ne se perche jamais sur une branche, un fil, un toit, ou ne se pose sur le sol, à cause de ses petites pattes qui lui permettent de s’agripper uniquement à des surfaces verticales telles que l’intérieur d’une cheminée !
On suppose que le Martinet ramoneur utilisait les gros arbres creux pour nicher et se reposer avant l’arrivée des Européens en Amérique du Nord. Ces arbres sont devenus de plus en plus rares avec l’exploitation des forêts, et le Martinet ramoneur a progressivement adopté les cheminées de maçonnerie des résidences ou des gros édifices (ex : églises, écoles, couvents, usines) pour nicher et se reposer, d’où son nom de « ramoneur » !
Au Québec, le Martinet ramoneur est présent dans les villes et les villages dès le mois de mai lorsque les sites de nidification et les dortoirs sont disponibles et quitte la province en août une fois que sa saison de reproduction terminée !
Pourquoi le Martinet ramoneur est une espèce menacée ?
Le Martinet ramoneur est désigné comme une espèce menacée, dû notamment au développement résidentiel et commercial, les intrusions et les perturbations humaines, les modifications des systèmes naturels, la pollution, les changements climatiques. Sa productivité est réduite à cause de la perte continue de sites de repos et de nidification découlant de la démolition ou de la modification de cheminées ou d’autres structures et de l’utilisation des cheminées par l’homme durant la période de nidification.
D’après le site de Relevé des oiseaux nicheurs, la population canadienne du Martinet ramoneur a chuté de 88% entre 1970 et 2019.
Les actions du Comité ZIP du lac Saint-Pierre
Chaque année depuis 2014, l’équipe du Comité ZIP du lac Saint-Pierre assure un suivi de l’espèce grâce à un inventaire du nombres d’oiseaux dans un dortoir spécifique. L’année passée en 2022, pas moins de 180 martinets ramoneurs y ont été observés entre fin mai et début juin.
Sources : Québec Oiseaux et Environnement et Changement Climatique Canada