Forum TCRLSP 2017

Une centaine de participants se consultent sur les usages liés au lac

La TCRLSP a tenu la troisième édition de son forum régional le 9 novembre 2017 à Louiseville. Une centaine de citoyens et d’experts issus de tous les milieux concernés étaient présents : usagers du lac, membres des Premières Nations, producteurs agricoles, délégués du gouvernement, intervenants du secteur municipal et du domaine de l’environnement, ainsi que plusieurs autres. Les actes du forum et les présentations données lors de cette journée peuvent être téléchargées dans notre répertoire documentaire.

Il est clair que la présence d’autant de participants montre le désir commun de tous les acteurs et secteurs à travailler ensemble pour mettre en valeur le lac Saint-Pierre et développer les nombreux usages qui dépendent de cet écosystème exceptionnel. En effet, le lac et son archipel supportent une vaste gamme d’activités récréatives, touristiques et commerciales, comme la pêche, la chasse, l’observation de la faune, les excursions nautiques et les sports aquatiques. De plus, le chenal de navigation qui traverse le plan d’eau représente une artère importante pour le transport commercial.

Le Forum TCRLSP 2017, qui était animé par Mme Hélène Raymond, a débuté par des allocutions de M. Yvon Deshaies, maire de Louiseville, et de M. Serge Péloquin, maire de Sorel-Tracy. Puis, Mme Louise Corriveau, coordonnatrice de la TCRLSP, a mis en contexte le thème du forum et les travaux réalisés récemment par la table. Mme Sonia Duchesne du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) a enchaîné en présentant la programmation du Plan d’action Saint-Laurent.

Mme Corriveau s’adressant aux participants lors du Forum TCRLSP 2017

Par la suite, Mme Patricia Clavet, qui travaille également au MDDELCC, a expliqué comment les gestionnaires de barrages régularisent les débits du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais, en prenant comme exemple les inondations du printemps 2017. La rencontre s’est poursuivie avec une présentation de M. Sébastien Marcoux du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports portant sur la Stratégie de navigation durable pour le Saint-Laurent.

Puis, en fin d’avant-midi, l’humoriste JiCi Lauzon a contribué aux réflexions et au plaisir de l’assemblée en offrant un monologue ponctué de chansons. L’engagement de M. Lauzon envers la saine gestion des cours d’eau québécois et le rayonnement de la cause du lac Saint-Pierre a d’ailleurs été souligné puisqu’il a été nommé membre honoraire de la TCRLSP.

Investir pour rétablir l’écosystème et maintenir les usages : un choix nécessaire et rentable

Dans la seconde partie de la journée, des utilisateurs ont pris la parole afin de faire découvrir les richesses du lac, de même que la passion des gens qui y travaillent ou le fréquentent par plaisir. Cette série de brèves conférences a permis d’aborder les thèmes suivants  :

Des préoccupations semblables – le souci de transmettre les connaissances à la relève, la nécessité de développer de nouveaux marchés et l’importance de la valeur patrimoniale des usages – ont été soulevées par les conférenciers, ainsi que lors des discussions qui ont suivi.

M. Jérôme Dupras, professeur et chercheur à l’Université du Québec en Outaouais, a ensuite présenté les résultats d’une analyse de la valeur des services écosystémiques clés qui sont associés au lac Saint-Pierre et des coûts de mesures d’adaptation qui permettraient de maintenir ces services dans un contexte de changements climatiques. Selon cette étude, l’absence d’intervention entraînerait des pertes économiques considérables pour la région, alors que la mise en œuvre des stratégies d’adaptation visant, par exemple, à restaurer la plaine inondable et à améliorer la qualité de l’eau serait économiquement rentable.

Finalement, les participants ont pris part à un atelier afin de définir des priorités en ce qui a trait au développement durable des usages au lac Saint-Pierre. En outre, les échanges en plénière traduisaient une volonté commune d’augmenter le nombre d’accès publics, l’offre récréotouristique et les informations disponibles pour les usagers existants ou potentiels. Le lac Saint-Pierre subit toutefois des pressions environnementales qui menacent le maintien de certains usages, et les participants ont manifesté des inquiétudes quant au déclin des ressources associées aux milieux aquatiques et riverains, à la mauvaise qualité de l’eau et à l’érosion des berges. Par conséquent, on a souligné qu’il est essentiel que la communauté se mobilise et s’assure d’être appuyée par les acteurs politique si l’on souhaite sauvegarder et reconnaître à sa juste valeur ce fleuron du patrimoine naturel du Québec.

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