En hiver, le cerf de Virginie fait des ravages!

Majestueux en automne, le cerf de Virginie change de comportement l’hiver venu pour survivre à la saison froide, tellement qu’il crée de véritables ravages. Voyons comment cet animal résiste à la rigueur de nos hivers québécois!

Comment le cerf de Virginie s’adapte-t-il à l’hiver?

Comme bien d’autres espèces, ce grand mammifère accumule des réserves dès la fin de l’été en prévision des jours plus froids. Représentant jusqu’à 30 % de son poids, ces réserves compenseront les pertes d’énergie causées par le froid et les déplacements alors que la nourriture se fait rare. Toutefois, elles restent insuffisantes pour assurer sa survie. C’est là que son changement de comportement entre en jeu!

Solitaire le reste de l’année, le cerf de Virginie se rassemble en troupeau aux premières neiges. On parle ici de quelques dizaines à plusieurs centaines d’individus qui se regroupent sur le même territoire. La force de leur nombre fait alors bien des dommages en créant ce qu’on appelle communément des « ravages ».

Qu’est-ce qu’un ravage?

Les ravages désignent l’endroit où tous ces cervidés se réunissent durant la période hivernale. Ils tracent alors un réseau de pistes qui leur permettra d’accéder facilement à leur nourriture, mais également de fuir les prédateurs en cas de besoin. Ils se réfugient dans les forêts de conifères leur offrant un couvert, ce qui les protège du vent et de la neige. Parce qu’ils ont quelques difficultés à se déplacer quand il y a plus de 50 cm de neige…

Qu’est-ce que le cerf mange l’hiver?

L’hiver, son régime alimentaire se compose des rameaux et bourgeons à sa portée, mais également toute pâture verte accessible. On parle des plantes à feuilles larges, des graminées et des carex rustiques. À cela s’ajoutent les glands, très appréciés dans l’est du Canada, et le grain laissé dans les champs, populaire à l’ouest du pays.

Malgré tout, de 10 % à 40 % des cerfs de Virginie meurent de faim chaque hiver, en particulier les faons. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce triste pourcentage. La rigueur de la saison froide en est le principal, plus spécifiquement l’accumulation de neige qui complique leurs déplacements et limite les sources de nourriture. Toutefois, lorsque les conditions sont propices, les cerfs se multiplient rapidement!

Bref, le cerf de Virginie a réussi à s’adapter à nos hivers québécois de plusieurs façons, et les forêts de conifères deviennent un lieu essentiel à leur survie!

Le cerf de Virginie en bref

S’il fréquente une grande variété d’habitats du printemps à l’été, il préfère les forêts avec un couvert en hiver.

Feuillage, plantes herbacées, graminées, fruits et champignons au printemps et à l’été; feuilles, bourgeons et ramilles en hiver.

Pelage brun rougeâtre en été et gris-brun en hiver, mais sa queue brune est toujours blanche en dessous, ainsi que ses flancs.

Record de 10 ans à l’état sauvage et de 23 ans en captivité.

Une portée de 1 à 2 petits par année, généralement.

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