Des habitats et des gardes-mangers pour les oiseaux

Des nichoirs et des arbustes fruitiers ont été plantés pour soutenir la faune et la flore du lac Saint-Pierre

Le comité ZIP du lac St-Pierre a travaillé d’arrache-pied ces dernières semaines afin d’installer des nichoirs et de planter des « garde-manger » pour oiseaux. Dans un premier projet, le comité a visité plusieurs agriculteurs afin d’installer des nichoirs sur leur terrain. En effet, ce sont 25 nichoirs artificiels qu’espère implanter l’organisme afin d’améliorer l’habitat de la faune dans la bande riveraine de certains cours d’eau en milieu agricole. Dans un second projet, 2 400 arbustes fruités ont été plantés dans les emprises d’autoroute de Yamachiche à Maskinongé. Enfin, dans un dernier projet, des nichoirs artificiels ont été remis à des résidents avec la formation nécessaire pour bien l’installer et l’entretenir.

Des milieux agricoles en transformation

Dans les dernières décennies, les milieux agricoles de la zone littorale du lac St-Pierre se sont grandement transformés, passant de cultures pérennes à annuelles. Cette conversion ne s’est pas faite sans répercussions sur la faune du lac St-Pierre. Ces terres sont désormais moins susceptibles de répondre aux besoins fondamentaux de certaines espèces. Par conséquent, les groupes d’oiseaux champêtres ont connu un déclin de plus de 60% sur cette période (QuébecOiseaux, 2014), soit le déclin plus important de tous les groupes d’oiseaux qui soient à travers le monde.

C’est pourquoi le Comité ZIP du lac St-Pierre aide les agriculteurs à installer des structures de nidification artificielles aux endroits propices afin de créer de nouveaux habitats pour la faune. Les nichoirs sont un moyen facile pour les agriculteurs d’attirer des oiseaux près de leurs champs. Comme ceux-ci sont localisés dans la bande riveraine, ils ne nuisent donc pas à la réalisation de travaux agricoles. Cela pourrait également contribuer à diminuer la mortalité des oiseaux en éloignant les nids des champs. De plus, des feuillets explicatifs ont été remis aux agriculteurs afin de les sensibiliser aux bénéfices de la création d’habitats d’oiseaux sur leur territoire.

Des garde-mangers utiles

Par ailleurs, la présence de l’autoroute 40 dans la plaine inondable du lac Saint-Pierre a eu de nombreux impacts sur la biodiversité. Le comité ZIP a donc planté 2 400 arbustes fruités afin de servir de garde-manger aux oiseaux du lac dans les emprises de l’autoroute de Yamachiche à Maskinongé. Des nichoirs et des perchoirs pourraient aussi être installés selon les observations qui seront faites de la fréquentation des garde-mangers.

Des citoyens s’impliquent pour les oiseaux!

Enfin, c’est près de 40 citoyens qui ont assisté aux conférences sur les oisillons que donnait le Comité ZIP dans la dernière semaine d’août. À cette occasion, le biologiste Alexandre Bérubé-Tellier a présenté les oiseaux du lac Saint-Pierre et donné les instructions afin d’installer et entretenir les nichoirs qui ont été remis à vingt-sept personnes qui se sont engagées à en faire le suivi. Ce suivi permettra à l’équipe de voir émerger certaines tendances dans la fréquentation de la zone littorale du lac Saint-Pierre.

Une place importante dans la biodiversité

Les oiseaux occupent une place importante dans la biodiversité du lac St-Pierre. Non seulement ils servent de nourriture à d’autres espèces, mais ils diminuent également la présence d’insectes indésirables et de vermine. Enfin, ils contribuent à la pollinisation des espèces végétales. C’est pourquoi le Comité ZIP du lac Saint-Pierre s’active avec des projets qui leur bénéficient. Ces projets ont pu voir le jour grâce au soutien financier du Fonds d’action Saint-Laurent (FASL), via son Programme maritime pour la biodiversité du Saint-Laurent en collaboration avec le Gouvernement du Québec.

À propos du Comité ZIP du lac Saint-Pierre

Le Comité de la zone d’intervention prioritaire (ZIP) du lac Saint-Pierre a pour mission de réhabiliter, protéger et mettre en valeur le lac Saint-Pierre et ses habitats riverains. Dans une perspective de développement durable, l’organisme à but non lucratif travaille de concert avec les acteurs locaux, régionaux et provinciaux de même qu’avec les collectivités riveraines pour cibler les problématiques et poser des actions. Ainsi, depuis sa création en 1996, le comité a planifié et mis en oeuvre plus de 180 projets qui ont permis d’améliorer la qualité de l’eau, des habitats fauniques et des accès à ce joyau du Québec.

Le Fonds d’action Saint-Laurent est un organisme de bienfaisance voué au soutien financier de projets qui favorisent la conservation des écosystèmes et de la biodiversité du fleuve Saint-Laurent et de son golfe ainsi que le maintien et la mise en valeur de ses usages. http://fondsdactionsaintlaurent.org/

Le Programme maritime pour la biodiversité du Saint-Laurent du FASL est financé par le Gouvernement du Québec dans le cadre de la Stratégie maritime du Québec, et par des partenaires privés, dont les administrations portuaires de Montréal et de Québec.

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